Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits – Salman RUSHDIE

Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits est un conte merveilleux qui interroge notre vie contemporaine à la lumière de l'histoire et de la mythologie. Échappés de leur univers aussi fabuleux qu'ennuyeux, des djinns viennent mêler leur immortalité fascinée à la finitude des hommes, et partager la folle aventure de leur active et permanente déraison.

Notre avis :

Conte philosophique qui demande concentration. L’auteur nous délivre un message actuel sur le bien et le mal, représenté ici par le duel verbal entre le médecin Ibn rush et le penseur Ghazali, échanges qui sont transposés dans le monde actuel sous la forme de guerre entre les Djinns et les Hommes. Mi roman fantastique, mi traité moral, proche des romans « Micromégas » de Voltaire ou de « La guerre des mondes », on y retrouve les thèmes actuels sur la religion, la peur et la déraison des hommes, les excès de notre monde moderne. Au final, il reste l’espoir de fonder un autre monde. Belle écriture.

Avis partagé, nous n’avons pas toutes réussi à le finir.

            Ecriture = 4/5             Intérêt = 4/5

Ma part de Gaulois – Magyd CHERFI

Le parolier et chanteur de Zebda s'idéalisait en poète de la racaille, mais au printemps 1981 il doit concilier ses origines maghrébines et son vécu toulousain, ses révoltes d'adolescent et sa volonté de réussir son baccalauréat.

Notre avis :

Témoignage sur la vie d’adolescents issus de l’émigration dans une cité toulousaine partagée entre l’envie de s’intégrer et de réussir et l’attachement prononcé à la culture d’origine. On y découvre le rôle et la place des femmes, les jeunes filles soumises ou désireuses de modernité, les risques pris pour s’en sortir, le rôle des grands frères.

Illusions ou désillusions, peur ou espoir, l’auteur nous décrit son parcours pour lutter contre le dictat imposé par ceux qui refusent l’intégration, en passant par le théâtre, la chanson, la littérature.

Avis mitigé sur l’écriture, simple, un peu trop grossière parfois plus par nécessité pour faire partager la réalité.

            Ecriture = 3/5             Intérêt = 3/5

Le restaurant de l’amour retrouvé – Ito OGAWA

Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière. Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.

Notre avis :

Ce livre étant en lice pour le Prix « Coup de Cœur des Lecteurs 2016 », notre avis ne sera pas diffusé dans cette causerie.